mardi 17 janvier 2012
[Patacaisse] Balzac et la petite tailleuse chinoise de Dai Sijie
Quatrième de couverture :
Dans la Chine de Mao, savoir lire, c’est déjà faire partie des intellectuels. Et on ne badine pas avec les intellectuels : on les envoie se rééduquer dans les campagnes, travailler dans des rizières ou dans des mines. C’est ce qui est arrivé au narrateur et à son ami Luo, si jeunes et déjà marqués du sceau infamant d’”ennemis du peuple”. Pour ne pas sombrer, ils ont heureusement encore quelques histoires, quelques films à se raconter, mais cela fait bien peu. Jusqu’à ce que, par miracle, ils tombent sur un roman de Balzac : petit livre à lire en cachette, tellement dangereux, mais tellement magique, qui changera le cours de leur vie en leur ouvrant la porte de la fille du tailleur, en rendant possible ce qui ne l’aurait jamais été… Il fallait oser confronter le monde de Balzac et la Chine de Mao : Dai Sijie, réalisateur renommé qui vit en France, a réussi cet improbable pari et on lit avec enthousiasme et frénésie ce premier roman parfaitement maîtrisé.
Ma lecture :
J’ai adoré. Je l’ai lu en 24 heures, même en marchant
Ce livre fait partie pour moi d’un des livres les plus beaux, les plus “magiques” que j’ai lu.
L’auteur nous narre la vie de deux jeunes hommes partis en “reéducation” en 1971 dans les montagnes en Chine, à la période de Mao.
Leurs conditions de vie étaient horribles. Ils ont travaillé dans des mines de charbon dont ils n’étaient pas sûrs de sortir vivant. Je trouve que c’est vraiment quelque chose de fabuleux de réussir à faire un récit pareil avec une aussi grande habileté car la narration est douce, les phrases sont simples et l’on ressent très bien les sentiments du narrateur.
J’ai aimé la poésie de cette histoire malgré le contexte et les conditions horribles de vie. J’ai aimé l’espoir et l’énergie des protagonistes.
Le passage qui m’a le plus ému est quand le narrateur se rend compte de ce que le gouvernement a voulu le priver (les livres), de la magie des histoires.
Je me suis régalée des passages où ils racontent leur séance de conte aux habitants.
Quelle magnifique éloge de la lecture !
Je me suis vraiment sentie transportée par cette quête de livres, cette soif d’histoires, cette magie transmise à la petite tailleuse et aux autres habitants. Comme une lumière qui attirait les personnes malgré leur positionnement “contre les intellos”. Le pouvoir d’attraction de l’imaginaire sur les hommes, l’envie de rêver profondément ancré dans chaque personne.
J’ai trouvé les passages avec la petite tailleuse très beau, plein de respect et de tendresse.
Vraiment fabuleux. Bref, je suis emballée !!!!!!
Ma note : 5/5
6/108
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J'adore ce livre !
RépondreSupprimerÇa commence à faire un petit moment que je l'ai découvert mais je prends toujours autant de plaisir à le relire :)