vendredi 27 janvier 2012

[Marmotte] La vestale du calix, Anne Larue

Couverture La Vestale du Calix

“Anna, une vestale consciencieuse mais émotive, est condamnée à mort pour avoir brisé un vase sacré – le fameux calix Esclarmonde. Son savant fou de maître la fait «décorporer» à son insu. L’expérience réussit et elle surgit indemne à une autre époque, où il perd sa trace. En l’an 4666, Anna, devenue «costumière tradi» chez Thomasine Couture, habite avec Ankh Delafontaine, belle blonde médiéviste, et elle monte à cheval à Étampes. Le bonheur. Elle en viendrait à se convaincre qu’elle n’a pas rejoint le monde au-delà de la mort, quand tout se complique à nouveau. Anna et Ankh sont arrêtées pour ne pas avoir assisté à un match de trimslop, puis une cavalière est assassinée. L’enquête conclut à la mort d’Anna. Entre alors en scène Holinshed, un cheval extrêmement stylé qui effectue des missions en freelance pour les humains à travers le temps… Pour tous ceux qui aiment Paris, la fin du monde, les chevaux, le camping, Simone de Beauvoir… et un peu moins le football.”

Anna va donc, à la suite de sa condamnation, se retrouver à l’époque d’Ankh, et devenir sa colocataire. Les descriptions, riches en détails très bien trouvés, permettent de s’imaginer sans difficulté ces deux mondes futuristes, dont l’un n’est pas si différent du nôtre, avec quelques siècles en plus. C’est l’occasion pour l’auteure de critiquer quelques traits de notre société, sans se lancer dans de grands discours, simplement, avec un certain humour, par un choix de situations, ou par les théories d’Ankh, une médiéviste, dont le Moyen-Age n’est autre que notre époque, et qui voit dans les enseignes des supermarchés et dans les distributeurs d’argent les objets de culte d’une religion pour laquelle il ne reste pas beaucoup d’archives. La critique a sans doute déjà été faite, mais c’est plutôt rigolo en plus d’être intelligent.

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